
Le dossier de presse dévoile un constat désormais bien documenté : la France importe une part croissante de ce qu’elle consomme, y compris dans des secteurs historiquement maîtrisés. La dépendance touche aussi bien les produits transformés – dont le solde commercial s’est enfoncé à –128 M€ en septembre 2025 – que des filières emblématiques : un poulet sur deux, 65 % des pâtes au blé dur ou encore 94 % des tomates destinées à l’industrie sont désormais importés.
Au-delà des chiffres, ce diagnostic interroge la capacité du pays à maintenir un modèle productif compétitif face à l’évolution des coûts, aux aléas climatiques et à la pression des marchés internationaux. L’effritement de certaines filières, combiné à une perte de valeur ajoutée liée aux manques de capacités de transformation, figure parmi les alertes les plus récurrentes. C’est sur cette base que les Conférences entendent reconstituer une vision d’ensemble de la chaîne agricole et agroalimentaire.
Pour répondre à ces fragilités, l’exercice lancé le 8 décembre s’appuie sur une organisation en sept groupes sectoriels mobilisant plus de 200 acteurs, depuis les interprofessions jusqu’aux instituts techniques et à la recherche.
La logique affichée repose sur un travail d’actualisation des plans de filière à partir de trois facteurs considérés comme déterminants : dynamique de la demande, contexte géopolitique et impact du changement climatique.
La démarche se veut simultanément transversale et territorialisée : préfets, conseils régionaux, chambres d’agriculture et coopératives doivent contribuer à identifier projets et trajectoires réalistes dès mars 2026, tandis qu’un scénario consolidé sera présenté au niveau national à l’été 2026.
Ce calendrier serré laisse entrevoir un enjeu majeur : articuler expertise technique, faisabilité économique et cohérence environnementale, dans un contexte où les arbitrages peuvent diverger entre filières et territoires.
Au-delà du cadre institutionnel, le lancement s’accompagne d’une consultation citoyenne, signe que le ministère cherche à inscrire la question alimentaire non seulement dans la sphère productive, mais aussi dans la perception sociale des choix alimentaires et de leurs conséquences collectives

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