Si les prix des terres agricoles poursuivent leur progression modérée, les tensions sur l’accès au foncier agricole s’intensifient dans un contexte de pressions multiples : artificialisation, spéculation, désengagement politique.
« Protéger le foncier n’a jamais été aussi crucial, alerte Emmanuel Hyest, le président de la FNSafer. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les surfaces agricoles ne cessent de diminuer en France alors que la population et donc les besoins alimentaires augmentent. En 1950, la surface agricole utile (SAU) représentait 35 millions d’hectares et la France comptait 40 millions d’habitants. En 2023, la SAU est de 27 Mha et nous sommes 68 millions ».
Alors que l’artificialisation des sols marque un recul et que les collectivités locales semblent amorcer un virage vers un développement plus économe en foncier, le président déplore une inflexion inquiétante au sommet de l’État : « Le Sénat vote une loi remettant en cause les objectifs de protection des espaces agricoles et naturels. Il faut maintenir le cap, rester fermes. L’enjeu, c’est la souveraineté alimentaire, la protection du potentiel de production agricole, le maintien de la biodiversité, le stockage du carbone ou encore la gestion des crues ! »
En 2024, le prix moyen des terres et prés libres a augmenté de 3,2 %, atteignant 6 400 €/ha. Les terres louées ont connu une hausse de 2 %, avec un prix moyen de 5 220 €/ha. Ces augmentations reflètent une certaine stabilité du marché malgré des disparités régionales.
Le marché des vignes a connu des évolutions contrastées. Les vignes en AOP ont vu leur prix moyen baisser de 1,1 %, s’établissant à 176 400 €/ha. Les vignes à eaux-de-vie AOP ont enregistré une baisse plus marquée de 9,8 %, à 51 100 €/ha, tandis que les vignes hors AOP ont diminué de 7 %, atteignant 13 800 €/ha. Ces baisses s’expliquent notamment par des difficultés économiques dans certaines régions viticoles.
Le marché forestier a poursuivi sa croissance en 2024, avec une hausse de 2,2 % du prix moyen, atteignant 4 850 €/ha. Cette progression témoigne de l’intérêt croissant pour les investissements forestiers, notamment en raison des enjeux environnementaux et de la valorisation du bois.
Le marché des maisons à la campagne a enregistré une baisse de 3,4 %, avec un prix moyen de 195 000 € par lot. Les terrains constructibles de moins de 1 ha acquis par des particuliers ont connu une diminution plus significative de 9,8 %, s’établissant à 72 500 € par lot. Ces reculs reflètent un ralentissement de la demande dans le secteur résidentiel rural.
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