Retrouvez-nous sur Facebook
Une question ? Contactez-nous !
Retrouvez le dernier À Vrai Lire
Retour aux Actualités

Mal-être en agriculture : les professionnels se coordonnent

16/06/2022

AGIRAGRI

Les chambres d’Agriculture, la MSA, la FNSEA, JA et la coopération agricole organisaient le 15 juin à l’APCA à Paris, les premières rencontres des réseaux professionnels de l’accompagnement du mal-être en agriculture, auxquelles AGIRAGRI étaient conviées.

Au programme, des interventions sur les dispositifs d’aides publiques destinés aux agriculteurs, des témoignages terrain autour d’exemples d’accompagnement des salariés et non-salariés agricoles ainsi que sur l’activité de Sentinelles et sur les enjeux de la détection précoce et de la post-installation.

Les sentinelles du chiffre

La journée s’est conclue par une table-ronde, en présence de Daniel Lenoir, coordonnateur national interministériel du plan de prévention du mal-être en agriculture et à laquelle le groupement AGIRAGRI était convié, représenté par Eric Quineau, directeur associé du cabinet Fiteco. « Les femmes et les hommes de chiffres peuvent aussi être des sentinelles, a-t-il souligné. Dans ces situations difficiles, les chiffres ne sont pas l’essentiel. 90 % des problèmes sont d’abord humains et le chiffre n’est que la conséquence. Notre rôle est d’écouter. Nous avons des moments privilégiés avec nos clients. Or les agriculteurs ont de moins en moins de personnes privilégiées autour d’eux et avec qui échanger. Il n’y a plus de secrétaire de mairie, plus de curé, de moins en moins de médecins… Mais il reste un comptable ! C’est une relation qui dure. Une relation de confiance. Une sentinelle cela ne se décrète pas. C’est une rencontre, un lien de confiance durable ».

En tant que sentinelles, les comptables et experts-comptables ont cet élément privilégié. Mais ils ont aussi bien sûr des éléments économiques, indicatifs. « Souvent, l’agriculture est dans des cycles de production longs et donc la dégradation est longue également. Et on peut parfois, sur la logique de la trajectoire, s’habituer à cette dégradation. Nous sommes là pour que cela n’arrive pas, pour accompagner au changement, avoir un discours qui amène à surmonter tout ça ».

Des actions coordonnées

Eric Quineau a insisté sur le suivi des agriculteurs en difficulté : « il est important qu’autour de la table, il y ait tous les intervenants autour d’une entreprise agricole. Car quand on a une vision partielle, c’est toujours l’autre qui est pointé du doigt. Ensemble, on va plus en profondeur chercher les solutions ». Selon lui, « il faut s’inscrire dès le départ dans la logique de la prévention. Un prévisionnel ne sert à pas grand-chose car ce n’est jamais juste. Effectivement, c’est vrai, mais cela permet de raisonner. Donc c’est très utile, cela permet de classer les risques et d’éviter les problèmes. »

Il en appelle à davantage de relations dans les départements entre notamment les cabinets indépendants d’expertise-comptable et les OPA. Car il y a des agriculteurs en difficulté partout. « Quand on se retrouve face à des situations d’urgence, ou simplement qui se dégradent, nous, comptables, avons besoin d’un réseau, de connaître les professionnels de l’accompagnement. Nous avons besoin d’une structure vers laquelle orienter la personne en difficulté. Et nous n’avons pas ce lien dans toutes les régions. C’est ce que nous devons construire ensemble aujourd’hui. »

* Champs obligatoires

J’ai lu et accepte la politique de confidentialité sur les données personnelles de ce site *

Contact

France
Corse
Guadeloupe Guyane Martinique