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L'après-Covid19 sera plus vert

12/05/2020

Actus Agricoles

La stratégie « de la fourche à la fourchette » doit aider l’économie à rebondir et réorienter la Pac vers agriculture durable.

 

Alors que la nouvelle stratégie « de la fourche à la fourchette » (farm to fork) sera dévoilée la semaine prochaine, Stella Kyriakides, commissaire à la santé et à la sécurité sanitaire des aliments a livré ses priorités à la commission agricole du Parlement européen, en visioconférence le 11 mai 2020.

« Cette stratégie, part significative du Pacte Vert (Green Deal), doit nous permettre de revisiter la façon dont nous produisons, nous distribuons et nous consommons. Il s’agit de renforcer notre système, de le garantir à toute épreuve à l’avenir et de renforcer la compétitivité dans un secteur important pour l’UE », a-t-elle indiqué.

Le point de non-retour

Selon la commissaire, c’est toute la chaîne alimentaire qui doit être envisagée de manière holistique en tenant compte des préoccupations économiques, environnementales et sociétales. La sécurité alimentaire est un élément plus important que jamais aux yeux des consommateurs. Stella Kyriakides s’est voulue rassurante : « aucune nouvelle réglementation, aucune restriction ne sera imposée », a-t-elle déclaré avant de préciser, en réponse à un eurodéputé, « au moment de la publication de la stratégie ». En effet, le document politique sera suivi de vastes consultations puis de textes législatifs contraignants qui essaimeront pendant toute la mandature de cette Commission. « L’objectif est de fournir aux agriculteurs l’assistance nécessaire pour leur permettre de nourrir l’UE, de protéger l’environnement, de renforcer leur compétitivité et d’être à la pointe d’une transition globale pour des pratiques durables », souligne-t-elle. Comme l’a aussi déclaré Frans Timmermans devant les mêmes eurodéputés la semaine dernière, la Commission veut ouvrir un peu plus la voie à l’innovation et à de nouvelles opportunités tout en permettant au système alimentaire de l’UE de miser sur une politique plus résiliente, une agriculture plus durable. »

« Business as usual » n’est pas une option pour l’après-Covid, a affirmé la commissaire. « On ne peut pas se permettre de revenir au modèle précédent. Nous devons modifier radicalement nos modèles de consommation et limiter le gaspillage alimentaire », a-t-elle insisté. La Commission s’engage ainsi à réduire l’utilisation des pesticides et substances chimiques, des engrais et antibiotiques, pour répondre aux préoccupations des consommateurs. Elle souhaite également améliorer l’information de ces derniers par l’instauration de nutri-scores et renforcer les règles en matière de bien-être animal. « Autant de politiques qui impliquent des solutions novatrices et un renforcement des liens entre les différents maillons de la chaîne alimentaire », reconnaît Stella Kyriakides.

Un difficile équilibre

« Ces changements que nous envisageons ne sont pas faciles, dit-elle encore. Mais nous serons tous d’accord pour considérer qu’un changement s’impose. Une alimentation sûre, accessible et consistante reste une priorité essentielle pour les citoyens. Notre système actuel n’est pas en mesure de garantir une population et une planète saines si nous ne concrétisons pas des changements significatifs. Ce changement implique que nous garantissions un secteur primaire sain et un revenu équitable aux producteurs. Si le secteur agricole ne prospère pas, nous ne parviendrons pas à garantir la sécurité alimentaire. Si la planète n’est pas saine, les agriculteurs n’auront plus aucune possibilité d’emploi. Cette stratégie est par conséquent essentielle si nous voulons trouver un juste milieu entre ces intérêts », a tenté de convaincre la commissaire à la santé.

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