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Vous êtes tenté par l’entreprenariat agricole ?

Chaque année, on dénombre quelque 13 000 installations agricoles en France. Vous aussi, vous vous sentez prêt à vous lancer dans cette formidable entreprise, avec des questions bien naturelles : Quelles productions choisir, quels débouchés cibler, quels financements solliciter, quels partenaires choisir, quelle forme sociétaire adopter, quel statut sélectionner, quel niveau de rémunération viser ?

Préparer son installation, c’est avant tout entrer dans un processus de « gestion de projet » avec les exigences propres à toute création d’entreprise, auxquelles s’ajoutent les particularités du secteur agricole. MSA, DJA, CDOA, PPE, PAC, SAFER, conditionnalité, contrôle des structures… Il faudra vite vous familiariser avec ces acronymes, ces politiques et instances qui régissent la profession. En contrepartie de contraintes importantes, le secteur bénéficie aussi de nombreuses aides, à l’investissement, à la modernisation, à la restructuration, à la production, à la conversion bio, à la transition énergétique… qui seront sûrement déterminantes pour conduire votre projet dans les meilleures conditions.

Que vous soyez déjà impliqué dans le secteur (famille, formation, etc.) ou novice mais déterminé, s’installer est toujours un projet qui doit maturer, être réfléchi sur des aspects autant techniques, économiques, commerciaux et financiers que psychologiques. Ne négligez pas ce dernier volet de votre réflexion !

Dès le début, il est indispensable de faire appel à de véritables professionnels. Des experts qui connaissent parfaitement le secteur, peuvent se prévaloir d’une forte expérience, sont indépendants pour vous conseiller en toute objectivité, connaissent parfaitement le monde de l’entreprise pour mettre à votre disposition tous les moyens pour garantir dans un premier temps la réussite de votre installation puis, la faire monter en puissance en toute sérénité.

Voici déjà quelques points essentiels que vous pourrez approfondir avec un conseiller d’un cabinet membre du groupement AGIRAGRI.

 

 Choisir une production en adéquation avec son territoire et ses compétences

  • Analyser l’environnement pédoclimatique pour choisir des productions adaptées et le cas échéant, complémentaires : élevage, grandes cultures, maraîchage, viticulture, etc.
  • Étudier les contraintes techniques, réglementaires et sanitaires propres à chaque activité.
  • Prendre en compte les tendances de consommation (bio, circuits courts, agroécologie, zéro résidus pesticides, vegan) et les évolutions du marché.

 

Évaluer les débouchés commerciaux et sécuriser l’écoulement de la production

  • Étudier les circuits de commercialisation possibles : vente directe, coopératives, agro-industrie, export…
  • Établir des prévisions commerciales réalistes : volumes écoulés, prix moyens, saisonnalité.
  • Contractualiser en amont si possible

 

Monter un business plan agricole solide

  • Prévoir un plan de financement structuré intégrant fonds propres, emprunts, subventions et aides, rémunération.
  • Construire un plan d’exploitation pluriannuel avec des hypothèses de productivité et de charges validées.
  • Intégrer une marge de sécurité : qualité des sols, changement climatique, fluctuations des prix agricoles, aléas sanitaires.

 

Mobiliser les aides et financements agricoles

  • Cibler les aides à l’installation régionalisées (ex. : DJA – Dotation Jeune Agriculteur si éligible).
  • Identifier les dispositifs d’aides à l’investissement (ex. : PPE, FEADER, FranceAgriMer, etc.).
  • Vérifier la conditionnalité des aides (respect des normes environnementales, sociales, etc.).

 

Choisir une structure juridique adaptée

  • Étudier les avantages/inconvénients, selon votre projet et vos besoins, entre entreprise individuelle, (EARL), GAEC, SCEA, SARL, SAS, etc.
  • Intégrer la fiscalité et la protection du patrimoine dans le choix (ex. : IS vs IR).
  • Prévoir une possible évolution de la forme sociétaire pour intégrer un associé, transmettre, diversifier.

 

Définir son statut social et anticiper sa rémunération

  • Choisir entre chef d’exploitation, salarié agricole selon le projet et le rôle de chacun en cas d’installation en société.
  • S’affilier à la MSA (Mutualité Sociale Agricole) et comprendre le fonctionnement du régime.
  • Anticiper un niveau de rémunération réaliste, progressif, compatible avec la trésorerie du début.

Connaître les organismes clés et les contraintes réglementaires

  • Se former sur les acronymes et dispositifs incontournables :
    SAFER pour l’accès au foncier
    PAC pour les aides européennes
    CDOA pour l’installation
    MSA pour la protection sociale
    Contrôle des structures pour autorisation d’exploiter
  • Respecter les exigences réglementaires dès l’installation : environnement, traçabilité, fiscalité, conditionnalité des aides.

 

Évaluer la faisabilité psychologique et humaine du projet

  • Ne pas négliger l’isolement, la charge de travail physique et mentale, et la pression financière.
  • Anticiper la gestion familiale, la qualité de vie et les moments de repos.

 

Prendre le temps de la réflexion : l’installation est un processus, pas un sprint

  • Mûrir le projet via un PPP (Plan de Professionnalisation Personnalisé).
  • Tester son idée via un stage, un parrainage, un test en couveuse agricole.
  • Profiter des réseaux de porteurs de projets, des pépinières agricoles ou des exploitations en recherche d’associés.
POUR ALLER PLUS LOIN

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